L'accident du travail est défini comme l'accident survenu par le fait ou à l'occasion du travail, quelle qu'en soit la cause, à toute personne salariée ou travaillant à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs.
Pour être reconnu comme ayant une origine professionnelle, l'accident doit être :
Cette notion est cruciale car dès lors que l'accident est survenu par le fait ou à l'occasion du travail, il suffira pour la victime d'apporter la preuve de l'accident, son lien avec le travail étant présumé.
Par ailleurs, il est important de souligner que le plus souvent, l'accident du travail concerne des lésions corporelles, mais il peut également concerner un traumatisme psychologique. Ce qui importe, c'est que la lésion psychologique ait pour origine un évènement ou une série d'évènements pouvant être datés avec certitude et présentant un lien avec le travail. Exemple : un trouble anxieux déclenché après de nombreux reproches formulés par l'employeur lors de l'entretien annuel d'évaluation du salarié.
La reconnaissance de l'accident du travail présente un enjeu financier pour le salarié car elle permet la prise en charge de ses frais médicaux et chirurgicaux liés à l'accident, l’octroi d’indemnités journalières sans délai de carence en cas d’arrêt de travail (les indemnités sont plus avantageuses qu'en cas d'accident non professionnel) ou d’une rente en cas d’incapacité de travailler.
Il est important d'être accompagné par un professionnel qualifié dès ce stade car il arrive que l'employeur émette des réserves quant au caractère professionnel de l'accident ou que la CPAM rejette votre demande d'indemnisation.
Il est important d'être assisté par un avocat qualifié en droit de la sécurité sociale afin de présenter l'argumentaire permettant de prouver le caractère professionnel de votre accident et d'exercer les recours nécessaires car ces procédures sont complexes.
La maladie professionnelle n'est pas définie par la loi mais elle peut s'entendre comme toute pathologie qui résulte de l'exposition du salarié à un risque survenu au cours de son activité professionnelle (substances chimiques, toxiques etc.) ou de ses conditions de travail (burn-out, dépression, troubles musculo-squelettiques, etc...).
La reconnaissance de la maladie professionnelle présente un enjeu financier important pour le salarié car il pourra bénéficier d'une prise en charge de ses frais de santé, d'indemnités journalières majorées en cas d'arrêt de travail, voire d'une rente ou d'un capital en cas d'incapacité de travailler.
Pour faire reconnaître le caractère professionnel de la maladie, il convient de respecter un certain nombre d'étapes pour lesquels il est important d'être accompagné par un avocat car la procédure peut être complexe et le lien entre la maladie et l'activité professionnelle délicat à démontrer.
Le caractère professionnel de la pathologie sera apprécié différemment selon que la caisse se fonde sur un des tableaux de maladie professionnelle ou sur le recours à une expertise individuelle.
Les maladies désignées dans un des tableaux annexés au Code de la sécurité sociale et contractées dans les conditions fixées par ce tableau, sont présumées être d'origine professionnelle. Autrement dit, le salarié n'aura pas à démontrer le lien entre sa pathologie et le travail. Cependant, l'employeur ou la CPAM pourront contester le caractère professionnel de la maladie en démontrant qu'elle résulte d'un facteur étranger au travail.
En revanche, pour les maladies "hors tableaux" (exemple : le burn-out), le salarié ne pourra pas bénéficier de la présomption et devra démontrer le lien entre la maladie et l'activité professionnelle.